Valorisation du port historique de Loango, une démarche pour la mémoire collective

Vanessa Mavila, présidente de la Fondation Eboko à la baie de Loango en République du Congo

Nous avons l’immense privilège d’annoncer que notre projet de préservation et de valorisation de l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango a été sélectionné par l’UNESCO. Ce projet, essentiel pour nous, vise à préserver un site historique d’une importance mondiale et à sensibiliser le public à l’héritage tragique de la traite des esclaves transatlantique.

L’histoire de Loango, un témoin du passé

Les membres de la Fondation Eboko entouré par  la délégation Béninoise, le conservateur du musée Mâ Loango ainsi le porteur du projet Matatchebo

Située dans le département du Kouilou, la Baie de Loango fut, au XVIIIe siècle, un point clé de la traite des esclaves. Ce port, d’où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été envoyés vers les Amériques, constitue un lieu sacré, un témoin silencieux de la souffrance, mais aussi de la résilience de nos ancêtres. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons veiller à ce que cet héritage soit protégé et reconnu à sa juste valeur.

Un projet soutenu par le Bénin : Ouidah et Pobé à nos côtés

Les vestiges de l’ancien port d’embarquement des esclaves

Ce projet ne se limite pas à la conservation d’un site physique, il représente aussi un lien profond avec d’autres lieux de mémoire à travers l’Afrique. Nous avons eu le soutien précieux des villes béninoises de Ouidah et Pobé, elles-mêmes des témoins de la même histoire tragique. Les délégations venues du Bénin ont apporté leur force, leur solidarité et une histoire commune, rendant ce projet encore plus fort et significatif.

Les étapes clés du projet

Durant cinq jours, nous avons organisé des activités mêlant éducation, mémoire et transmission pour rendre hommage aux âmes qui sont passées par ces terres. Des visites guidées, des ateliers et des cérémonies commémoratives ont eu lieu, avec la participation d’historiens et d’experts locaux et internationaux. Nous avons également initié la construction d’un Musée de la Mémoire des Déportés, un lieu qui permettra de perpétuer l’histoire du port de Loango et d’assurer que ces mémoires soient protégées et transmises aux générations futures.

Vers l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO

Notre engagement ne s’arrête pas là. Nous œuvrons pour que Loango soit reconnu et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, rejoignant ainsi d’autres sites emblématiques comme Gorée (Sénégal) et Ouidah (Bénin). Cette reconnaissance internationale garantirait non seulement la préservation du site, mais aussi sa visibilité, permettant au monde entier de se souvenir de ces pages sombres de l’histoire.

Un appel à la mémoire collective

Ce projet est plus qu’une initiative locale. Il représente une démarche universelle, un appel à la mémoire collective de l’humanité. En nous souvenant de Loango, nous rendons hommage à toutes les victimes de la traite des esclaves, et nous garantissons que cette histoire restera vivante. C’est pourquoi nous travaillons, main dans la main avec nos partenaires locaux, internationaux et l’UNESCO, pour que cette démarche aboutisse à la reconnaissance de Loango comme site du patrimoine mondial.

Ce projet de préservation de Loango, soutenu par nos partenaires du Bénin et de l’UNESCO, est une étape cruciale dans la valorisation d’un site mémoriel fondamental. Ensemble, nous devons continuer à œuvrer pour la mémoire, la transmission et la reconnaissance de l’histoire des peuples d’Afrique, afin que les générations futures ne perdent jamais le lien avec ce passé commun.

Les volontaires aux côtés de sa Majesté Moe Mpaka, roi de Loango

Rejoignez-nous dans ce voyage pour la mémoire et l’histoire !

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