Ce week-end, j’ai eu l’honneur et le privilège d’avoir été conviée par Mr Thomas Bouli, (coordinateur du centre de ressources Afrique Loire), à prendre part au Forum Diafrik aux journées du patrimoine à Nantes.
Souvenez-vous, la traite négrière à Nantes est à l’origine de la déportation, de la fin du XVIIᵉ au début du XIXᵉ siècle, de plus de 500 000 esclaves noirs d’Afrique vers les possessions françaises en Amérique, principalement aux Antilles.
Avec 1 744 expéditions négrières, le port de Nantes se place en première position des ports négriers français pour l’ensemble de la période concernée. La ville est le dernier grand centre du commerce des esclaves en France, puisqu’il y est pratiqué jusqu’en 1831, année de promulgation de la loi interdisant la traite négrière.
C’est donc en tant que panéliste aux côtés de l’historien engagé Amzat Boukari, de Serge Ghézo, prince du Bénin et président du Collectif Source de l’Humanité, du représentant de SM OBA ADETUTU AKIKENDJU6 ONISHABE, roi de Savé Bénin et bien d’autres intervenants que nous avons engagé un dialogue autour du patrimoine africain présent en Europe.
Nous avons parlé de l’engagement de la Fondation Eboko en faveur de la vulgarisation de l’histoire et de l’appropriation culturelle du continent africain.
Nous avons souligné l’importance du developpement du secteur touristique en Afrique centrale et l’engagement de la Fondation Eboko à sensibiliser la jeunesse sur son héritage culturel et sa transmission aux générations futures.
En ce qui concerne le patrimoine naturel du Congo, la Fondation Eboko à salué le travail profond mené par Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement de la republique du Congo, qui ne cesse de multiplier les efforts pour faire du tourisme en republique du Congo, un levier de développement.
Pour le patrimoine culturel matériel, la Fondation Eboko souhaite la restitution des objets d’arts africains qui sont en réalité des objets de culte et d’adoration.
Ces objets ont une âme et raconte une histoire. C’est à travers ces sculptures que l’Afrique reprend sa place dans l’esprit des hommes. Il est donc nécessaire de réimplanter ce patrimoine dans son environnement d’origine afin qu’il reprenne sa fonction première.
Pour la Fondation Eboko, le travail sur notre mémoire et notre patrimoine est fondamental pour renforcer le développement socio-économique des pays et peuples africains, à travers la conservation et la valorisation de notre patrimoine.
Ce Forum était une très belle réussite et nous félicitons Afrique Loire et son président Omer Dallo pour la réussite de cet événement.

